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Tailstrike et sabots de queue

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Manuel Molina Burgos

Airport Planning & Design / AERTEC

Nous partons du principe que dans l’industrie aéronautique, la sécurité est une priorité absolue. Du décollage à l’atterrissage, tous les détails et aspects du vol ayant trait à sa sécurité et à son efficacité, sont importants. L’un des défis auxquels sont confrontés les avions au décollage ou à l’atterrissage est le tailstrike, un événement où la partie inférieure de la queue de l’aéronef touche ou racle le sol. Cependant, certains éléments de prévention, notamment le sabot de queue (« tailskid »), permettent de réduire ce risque et de maintenir la sécurité des vols.

Grâce à l’innovation et à la collaboration, l’industrie aéronautique n’a de cesse d’avancer vers une amélioration continue de la sécurité.

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine d’un tailstrike : une charge excessive de l’avion, une vitesse inappropriée ou une configuration incorrecte des volets et de l’angle de la queue ne sont que quelques-unes des circonstances qui peuvent contribuer à cet événement indésirable. Un tailstrike peut compromettre la sécurité de l’aéronef et il est essentiel d’aborder cette situation et de la prévenir, afin d’éviter des conséquences de poids.

Pour la prévention du tailstrike, les fabricants jouent un rôle crucial dans la conception des aéronefs. Ils ont conçu des éléments de prévention, parmi lesquels le sabot de queue, une pièce placée à l’arrière du fuselage de certains avions. Cette sorte de « patin » se déploie vers le bas depuis l’arrière de l’avion et peut entrer en contact avec le sol pendant les manœuvres de décollage ou d’atterrissage. Sa principale fonction est de protéger la partie inférieure de l’avion et de réduire le risque de dommages en cas de tailstrike en absorbant la force de l’impact, empêchant ainsi la queue de l’avion de heurter le sol.

Il existe différents types de sabots de queue, qui s’adaptent aux différents types d’avions et à leurs caractéristiques de conception. Certains avions disposent de sabots de queue renforcés. D’autres possèdent une queue dont la forme, différente, imite cet élément et réduit la probabilité d’un tailstrike. Mais il est important de savoir que le sabot de queue ne constitue pas une solution complète contre le tailstrike. Outre les mesures prises par les fabricants, il est également essentiel que les pilotes et les contrôleurs aériens fassent correctement leur travail pour garantir des vols sûrs.

Les pilotes jouent un rôle fondamental dans la prévention du tailstrike. Avant chaque vol, ils conçoivent un plan de vol détaillé et vérifient notamment que la charge de l’aéronef est adéquate. Une charge excessive peut augmenter le risque de tailstrike, il est donc important de s’assurer que l’avion est correctement équilibré. De plus, les pilotes doivent calculer la vitesse et l’altitude appropriées à chaque phase de vol, en tenant compte des caractéristiques de l’aéronef et des conditions environnementales. Une bonne approche des commandes et des configurations de vol est également fondamentale pour éviter les situations propices au tailstrike.

La collaboration entre pilotes et contrôleurs aériens est aussi de la plus haute importance pour éviter le tailstrike. Il incombe aux contrôleurs aériens de fournir des instructions précises aux pilotes et de coordonner efficacement le trafic aérien. Pendant le décollage et l’atterrissage, les contrôleurs aériens doivent s’assurer que les conditions sont sûres, en se basant sur différents facteurs tels que l’espacement entre les aéronefs, la vitesse du vent et la disponibilité de la piste correspondant au type d’aéronef. Une communication claire et efficace entre les pilotes et les contrôleurs aériens est essentielle pour éviter des situations susceptibles d’entraîner un tailstrike.

En conclusion, le tailstrike est un événement qui peut compromettre la sécurité des vols. Toutefois, certaines mesures préventives, telles que la présence d’un sabot de queue sur l’avion et la coopération entre les fabricants d’avions, les pilotes et les contrôleurs aériens, permettent de réduire considérablement le risque de tailstrike. Le sabot de queue a un rôle préventif, qui aide à préserver l’intégrité de l’avion pendant le décollage et l’atterrissage. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une solution intégrale de prévention contre le tailstrike, sa présence sur certains avions et sa conception adaptée témoignent de l’engagement de l’industrie aéronautique en faveur de la sécurité.

La prévention du tailstrike résulte d’un effort commun où la collaboration et l’engagement de l’ensemble des acteurs de l’industrie aéronautique sont nécessaires. Les constructeurs doivent continuer à innover et à améliorer les systèmes de sécurité des aéronefs, tandis que les pilotes et les contrôleurs aériens doivent rester à jour et connaître les pratiques et procédures en matière de sécurité les plus récentes.

Le sabot de queue et les autres mesures préventives ne sont qu’une partie de l’ensemble des pratiques et des technologies qui sont constamment mises en œuvre pour maintenir l’excellence en matière de sécurité aérienne.

Poussée par l’innovation et la collaboration, l’industrie aéronautique continue d’avancer et les systèmes de prévention du tailstrike ne cessent d’être améliorés. L’attention constante portée aux procédures de sécurité, la formation continue des professionnels et l’investissement dans des technologies de pointe continueront à renforcer la sécurité dans l’aéronautique, garantissant des voyages plus sûrs et plus fiables pour tous ceux qui utilisent le transport aérien.

 

Tailstrike and Tailskids

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