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Un master sur les RPAS qui constitue une référence pour le secteur aéronautique

Image de Joaquín Ponce

Joaquín Ponce

Test Means Enginer / AERTEC

Le Master de systèmes aériens pilotés à distance (RPAS) est unique en son genre en Europe. Ce programme est enseigné par l’Université de Huelva (UHU) et a récemment reçu une impulsion définitive par l’annonce que le Centre d’essais des systèmes télépilotés de moyenne et grande taille (CEUS) sera une réalité à Huelva dans les prochains mois. CEUS est promu par l’Institut national de technique aérospatiale (INTA), promoteur également du Master RPAS de l’UHU.

Le groupement CEUS-CEDEA sera le plus grand et le mieux équipé des centres de développement européens pour les RPAS de moyenne et grande taille.

Cette étape est importante pour la communauté scientifique, technique et économique du domaine des RPAS en Europe. La mise en œuvre du CEUS générera une niche de connaissances, d’économie, d’innovation et de développement technologique qui fera de cet environnement un point de référence pour les systèmes aériens sans pilote les plus avancés. Nous parlons de systèmes tels que les systèmes HALES (RPAS de grande taille, pour voler à haute altitude avec des autonomies de semaines et même de mois) et HAPS (RPAS de grande taille, pour voler à haute altitude en mode satellite). Cela impliquera l’installation à proximité de l’ensemble CEUS-CEDEA (centre existant à El Arenocilo, Huelva) d’un conglomérat d’entreprises, utilisatrices directes de cet ensemble d’expérimentation, ce qui dotera le master RPAS d’installations éducatives de formation et d’expérimentation sur RPAS uniques en Europe.

Tout cela aura également pour effet qu’un nombre significatif de professionnels hautement qualifiés dans les systèmes RPAS seront requis dans un court délai au sein du CEUS-CEDEA et dans le conglomérat d’entreprises qui s’intégreront à lui. Par conséquent, le Master, enseigné par l’Université de Huelva (UHU), et soutenu par la collaboration de l’INTA et de l’Université de Séville, ainsi que par les entreprises nationales et internationales qui seront les utilisateurs du groupement CEUS-CEDEA, aura la capacité de fournir à l’industrie des professionnels possédant les connaissances hautement spécialisées dont le cluster CEUS-CEDEA-Entreprises aura besoin.

Le groupement CEUS-CEDEA sera le plus grand et le mieux équipé des centres de développement européens pour les RPAS de moyenne et grande taille. Les infrastructures et équipements disponibles, l’emplacement stratégique du complexe, ainsi que l’environnement de sécurité aéronautique et d’isolement stratégique, ont convaincu les autorités de l’implantation définitive du CEUS à Huelva.

Dès à présent, et c’est le travail du Master RPAS de l’UHU, le moment est venu de doter le groupement CEUS-CEDEA d’une main-d’œuvre hautement qualifiée et spécialisée, ce qui a déjà été fait tout au long des huit éditions précédentes du Master.

Certaines des entreprises qui collaborent à cette initiative et qui fournissent l’excellence requise par un secteur aussi exigeant que l’aérospatiale sont : Airbus, Boeing, AERTEC, CapGemini, Alter Technology, Ayesa, Alpha Unmanned Systems, Embention, NTT Data, SCR, FADA-CATEC, Indra, Hemav, INTA, ISDEFE, Skylife Engineering, UAV Navigation, WAKE engineering…

En tant qu’élève diplômé de la VII promotion de ce Master, mon expérience a été particulièrement satisfaisante :

Tout a commencé le 14 mars 2020 lorsque j’ai reçu un message de la direction de l’entreprise où je travaillais, m’informant que je ne pourrais pas venir travailler le lundi suivant. Ou bien devrais-je commencer plus loin en arrière, dans les années 70, alors que j’étais encore un enfant, j’ai pris mon vélo et, à l’insu de mes parents, je suis allé à l’aéroport de Séville pour voir une exposition aérienne. Quoi qu’il en soit, les événements dérivés de la pandémie et ma passion pour l’aéronautique m’ont conduit, à 52 ans à l’époque, à m’inscrire en août 2020 à la VII édition du Master RPAS, car j’étais toujours en ERTE et rien ne laissait présager que l’entreprise allait me reprendre de sitôt. Je l’ai considéré comme un défi personnel et comme une formidable opportunité de reprendre contact avec un monde qui m’a toujours passionné, ainsi que d’élargir mes horizons professionnels ou, comme on dit, de me réinventer.

Sur ce point, je dois dire que ce fut une bonne décision. À la mi-décembre 2020, juste avant Noël, j’ai reçu un avis de licenciement de l’entreprise où je travaillais. Le coronavirus a fait beaucoup de dégâts et c’est l’une de ses conséquences collatérales. J’étais au chômage après plus de 30 ans de travail, dont 28 pour la même entreprise, 53 ans et étudiant un master. Au lieu de me mettre à chercher un emploi, je me suis consacré corps et âme au Master grâce à la confiance transmise par la direction, dans le sens où il m’ouvrirait de grandes possibilités dans le monde du travail, bien qu’ils m’aient toujours fait comprendre en lettres capitales que 50 % dépendaient de mes capacités, et encore plus de mon attitude, et les 50 % restants étaient entre les mains de la situation du marché et des besoins du moment de la part des entreprises. Aucune garantie n’était offerte, mais les possibilités étaient grandes. Malgré tout, j’avais confiance dans le Master, mais surtout en moi-même. À ce moment précis, il était clair que le défi à relever était multiplié.

Ce fut à la fin de la phase d’enseignement, lorsqu’en juin 2021, parfaitement guidé et conseillé par le Master, j’ai commencé la phase de stage en entreprise, où j’ai choisi AERTEC parmi plus d’une dizaine qui m’étaient proposées. Quinze jours avant la fin de cette phase de stage dans le département RPAS et alors que nous n’avions pas encore rendu le mémoire final de master, l’entreprise m’a proposé un entretien dans le but de continuer à travailler avec moi indéfiniment et je travaille actuellement toujours dans cette entreprise, leader dans le secteur aéronautique national et international.

À propos du Master, je ne peux guère en dire plus que ce qui précède. Nous étions pris dans une situation très compliquée de confinements, de permis de mobilité, etc., qu’ils ont su gérer à tout moment. J’étais entouré de la jeunesse et du talent de mes collègues, qui étaient deux fois plus jeunes que moi, par la qualité et l’expérience du corps enseignant (professeurs et maîtres de conférence de l’université, chercheurs et professionnels de l’INTA, pilotes d’essai, entrepreneurs et grands professionnels du secteur aéronautique), et enfin, par une direction du Master toujours sensible à la situation personnelle de chaque étudiant, et dans mon cas, je pense au-delà de ce qui était attendu.

Sans aucun doute, le Master RPAS est un pari très intéressant non seulement pour l’avenir, mais aussi pour le présent, car le scénario vers lequel nous nous dirigeons se trouve juste au coin de la rue.

 

UAS TARSIS sobrevolando terreno

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