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Le taxi volant autonome

Diego Villalobos

Diego Villalobos

AERTEC / Quality Dept.

 

Le processus est simple. Le client accède à une application spécifique depuis son téléphone portable, demande un trajet en taxi volant puis indique un point de départ et une destination. Le client voit alors s’approcher le taxi-drone qui atterrit à l’endroit convenu, monte dans l’engin après s’être identifié en saisissant le code fourni et, en quelques minutes, se retrouve à l’endroit voulu sans passer par des embouteillages ou des feux rouges.

Les véhicules aériens autonomes destinés au transport de passagers sont d’ores et déjà testés par plusieurs entreprises. Sommes-nous prêts à sauter le pas ?

Ce service pourrait devenir une réalité bien plus tôt que nous le pensons. Différentes sociétés du monde entier travaillent déjà sur ce type de projet. Tel est le cas de l’entreprise allemande E-Volo qui a récemment conçu et fabriqué un modèle (Volocopter) destiné à être utilisé, comme il ne pouvait en être autrement, dans la ville de Dubaï (Émirats arabes unis). Il peut transporter deux personnes et se présente sous l’aspect d’une cabine d’hélicoptère surmontée d’une structure circulaire équipée de 18 rotors. Il possède une autonomie de 30 minutes et a déjà été testé avec succès lors de plusieurs vols sans passagers à bord. Si tout se passe comme prévu, le responsable de ce projet envisage la mise en service d’un parc d’au moins 18 de ces taxi-drones d’ici 5 ans dans la ville de Dubaï.

L’un des principaux concurrents de cet engin est l’Ehang 184, un véhicule mis au point par la société chinoise Beijing Yi-Hang Creation Science & Technology. Les dimensions de la cabine de ce modèle sont similaires à celles du Volocopter, mais elle ne peut en revanche accueillir qu’un seul passager pesant jusqu’à 100 kg. L’engin est équipé de 8 rotors qui se trouvent sous la cabine. Il est principalement fabriqué en fibre de carbone et en alliage d’aluminium. Son autonomie est similaire à celle du Volocopter et des bruits courent selon lesquels il a récemment été testé avec une personne à bord.

Les deux prototypes sont 100 % électriques et ont été créés dans le but de répondre à l’un des objectifs du plan stratégique de la ville de Dubaï pour 2030 : rendre autonome (sans conducteur) et respectueux de l’environnement 25 % du transport urbain.

Mais ces deux sociétés ne sont pas les seules à développer ce système de mobilité. Le géant de l’aérospatiale Airbus s’est également lancé dans la course à la conquête du marché du transport public aérien avec son modèle polyvalent Popup. Kitty Hawk (société dont des parts sont détenues par l’une des fondatrices de Google), Uber et jusqu’à 16 autres entreprises mettent elles aussi actuellement au point leurs propres prototypes, prévoyant des lancements dans deux à cinq ans pour la plupart.

Les taxis-drones sont en effet plus proches de faire partie de notre quotidien que nous le pensons et nombreux sont ceux qui croient en leur réussite en tant que moyen de transport. Il importe toutefois de tenir compte de plusieurs facteurs majeurs qui détermineront leur viabilité dans les années à venir, parmi lesquels :

  • la sécurité;
  • la réglementation de l’espace aérien pour leur faire une place dans les environnements urbains et interurbains ;
  • le coût d’utilisation qui mettra en avant s’il s’agit ou non d’un luxe à la portée de quelques privilégiés ;
  • la capacité d’adaptation des villes à disposer de zones accessibles suffisantes pour décoller et atterrir ;
  • enfin et surtout, la peur: la crainte suscitée par l’embarquement dans l’un de ces drones pour voler à plus de 100 mètres du sol sans pilote peut avoir son importance.

 

Je ne sais pas si je m’y risquerais, mais comme beaucoup d’autres choses, il s’agit probablement d’une simple question d’habitude.

Ehang flying (captured from a video by Ehang)

 

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