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Prêt au départ…

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César Nava

AERTEC / Airport operations

 

En tant que passagers, il nous est souvent arrivé d’entendre cette phrase depuis le poste de pilotage, nous indiquant d’une façon ou d’une autre que le décollage est imminent. Mais d’un point de vue technique, qu’est-ce qu’implique être : autorisés à décoller ?

Les instructions entre les contrôleurs et les pilotes sont claires et doivent être à tout moment collationnées par les pilotes.

Dans le monde de l’aéronautique, et plus particulièrement dans la phraséologie utilisée par les pilotes et les contrôleurs aériens, une « autorisation de décollage » est l’une des autorisations les plus importantes et impliquant par ailleurs la plus grande charge de travail pour les contrôleurs aériens et les pilotes.

L’entrée d’un aéronef autorisé sur une tête de piste n’est aucune surprise pour un contrôleur d’aérodrome (ATC TWR) ; les contrôleurs en tour assurent un suivi et un contrôle de toutes les étapes, depuis le retrait des cales, la mise en marche et le roulage au sol, afin de garantir que l’avion s’introduit sur la bonne piste, au bon moment.

D’autre part, c’est à ce stade des opérations que l’équipage technique (les pilotes) a la charge de travail la plus importante ; faire rouler un aéronef au sol est tout sauf facile, celui-ci n’étant pas conçu à cet effet.

Avant l’autorisation d’entrée sur la piste, la plupart des procédures d’un opérateur (c’est-à-dire une compagnie aérienne), qui guident la façon de voler d’un pilote, indiquent le besoin de compléter la dernière vérification, ou « Before Take Off checklist », dont le but est de vérifier que l’aéronef est configuré pour décoller et que l’équipage est prêt. À ce stade, la vérification porte sur :

  • La configuration des moteurs, le débit du carburant, le statut du transpondeur, la configuration des feux, le système de climatisation, le radar, etc. Plus important encore, la validation par deux pilotes pour entreprendre le vol.

Pendant ce temps, les contrôleurs aériens au sol calculent, au niveau tactique et de planification, la séquence de décollage ou de sortie, en la coordonnant avec les arrivées, le cas échéant. La responsabilité d’un contrôleur est d’établir les espacements minimaux entre les aéronefs, et quand ceux-ci sont proches du sol, ces espacements sont d’autant plus réduits.

Pour mener à bien cette tâche, ils utilisent des outils tactiques d’espacement, ou « ATC Tools », qui s’appuient sur l’estimation des distances et du vecteur de position de l’aéronef. En ce qui concerne la gestion des sorties, des outils tels que DMAN « Departure Manager » sont utilisés. Ce système de planification permet d’améliorer les flux de sortie dans les aéroports en calculant le temps cible de décollage (TTOT) et le temps cible d’approbation de mise en marche (TSAT) de chaque vol tout en tenant compte de multiples restrictions et préférences.

Le passager quant à lui ne perçoit pas cette charge de travail, en grande partie grâce au travail du personnel aéronautique qui suit l’objectif clé de toutes les opérations aériennes : « sécurité, confort et efficacité ».

Une fois l’autorisation d’entrée sur la piste donnée et la « Before Take Off Checklist » complétée, le pilote chargé des communications, également appelé « pilot non flying » ou « PNF », peut envoyer des messages au contrôleur en tour affecté aux sorties de piste. En voici un exemple :

  • AERTEC001 : Málaga Tour bonjour, AERTEC001 au point d’arrêt 13, on est prêt au départ.
  • Contrôleur aérien : AERTEC001 bonjour, reçu, maintenez avant piste, trafic en fin de piste.
  • AERTEC 001 : Reçu, maintenons avant piste, AERTEC001.

Comme dans chaque phase du vol, il peut se produire toutes sortes de situations et, dans ce cas, le pilote est informé qu’il ne peut pas pénétrer sur la piste car un autre aéronef est en approche finale. Par la suite :

  • Contrôleur aérien : AERTEC001, vent 180 degrés, 5 nœuds, piste 13, autorisé décollage.
  • AERTEC001 : autorisé décollage, AERTEC001.
  • Contrôleur aérien, Contactez Málaga Sortie sur 121 décimale 1, au revoir.

Les instructions entre les contrôleurs et les pilotes sont claires et doivent être à tout moment collationnées par les pilotes.

Ce processus se termine lorsque le contrôleur observe ou s’assure que l’aéronef a quitté terre et est dans une ascension sûre, dérivant le suivi de l’aéronef au centre de contrôle aérien suivant.

Bon vol !

 

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