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Entretien avec Ignacio Castejón, Great Hall Partners

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Ignacio Castejón, CEO Great Hall Partners, Project Director Corporate Development et M&A Ferrovial Aeropuertos.

« Chez Ferrovial Aeropuertos, nous pensons que les aéroports du futur seront ceux capables de s’adapter au mieux à leur environnement et au profil de leurs passagers, dans un contexte où la durabilité est de plus en plus importante ».

 

Ferrovial Aeropuertos, chef de file du consortium Great Hall Partners, rénovera et exploitera le terminal Jeppesen de l’aéroport de Denver, le sixième des États-Unis en termes de trafic. Concrètement, quelles sont les réformes prévues ?

Le projet comprend des travaux de construction et de rénovation pour un montant de 650 millions de dollars sur une surface de plus de 70 000 m2. Parmi toutes les interventions envisagées, nous prévoyons d’aménager de nouvelles zones de commerce et de restauration ainsi qu’un nouvel espace d’enregistrement, de transférer et d’élargir les zones de sécurité, et d’améliorer l’accès au terminal, et ce dans l’objectif d’étoffer l’offre commerciale de l’aéroport, d’améliorer les flux de circulation de ses passagers et, de façon plus générale, d’optimiser son espace et d’en augmenter l’efficacité.

 

Il s’agit là du premier contrat aéroportuaire de la filiale du groupe Ferrovial aux États-Unis, où il opère déjà dans d’autres départements. Que signifie pour vous le fait de se lancer dans ce secteur ?

Le fait d’avoir un premier projet en cours et de cette envergure aux États-Unis nous positionne sur un marché dont le secteur aéroportuaire est appelé à encourager de plus en plus le partenariat public-privé, sur la base des besoins d’investissement importants de son réseau. L’un de nos principaux atouts pour décrocher des projets tels que celui de l’aéroport de Denver ou ceux prévus au niveau de carrefours aériens emblématiques tels que JFK ou LaGuardia réside dans la solidité de l’expertise acquise au fil des années par le groupe Ferrovial aux États-Unis : un marché stratégique pour notre compagnie qui représente 13,4 % de notre chiffre d’affaire et sur lequel nous disposons d’une équipe de plus de 3 600 experts.

 

Le projet est connu sous le nom de Great Hall. En quoi va-t-il améliorer l’aéroport et l’expérience des usagers une fois que les transformations technologiques prévues auront été mises en œuvre ?

En partant du principe que l’expérience de l’usager doit être au centre de la gestion aéroportuaire, toutes les opérations que nous prévoyons de mettre en place à l’aéroport de Denver sont destinées à l’améliorer dans une dimension ou une autre. La refonte des accès au terminal, par exemple, vise à optimiser les flux de circulation des passagers et visiteurs. La rénovation de ses contrôles d’accès accélérera le processus d’enregistrement et le rendra plus sûr. L’agrandissement de la surface commerciale étoffera et améliorera le choix de boutiques et d’établissements de restauration et de loisirs. Tout cela, bien sûr, dans un terminal d’une plus grande capacité, en mesure de proposer un meilleur service au plus grand nombre de passagers en comparaison avec son ancien agencement.

 

Quel est le concept de l’aéroport du futur dirigé par Great Hall Partners ?

Chez Ferrovial Aeropuertos, nous pensons que les aéroports du futur seront ceux capables de s’adapter au mieux à leur environnement et au profil de leurs passagers, dans un contexte où la durabilité est de plus en plus importante dans tous les types d’activités et où les consommateurs disposent plus que jamais de plusieurs alternatives, ce qui les rend plus exigeants.

Dans le cas de l’aéroport de Denver, nous avons décidé de privilégier l’utilisation des énergies renouvelables, de simplifier la signalétique en nous inspirant de l’architecture même de l’aéroport, caractérisée par ses lignes épurées, et d’exploiter les technologies, non comme une fin en soi, mais pour les mettre au service du passager pour une meilleure expérience au niveau front-end, en utilisant, par exemple, l’analyse des données pour optimiser les recettes commerciales : une initiative gagnant-gagnant pour les aéroports et les usagers.

 

Great Hall est un projet en développement grâce à un partenariat public-privé, un modèle qui semble se consolider aux États-Unis. Quels sont les avantages de ce type d’alliances, connu sous son acronyme anglais PPP (Public-Private Partnership) ou P3 ? 

Dans le contexte particulier du secteur aéroportuaire américain, les besoins en investissement de son réseau rendent le partenariat public-privé indispensable, dont les avantages vont au-delà des moyens financiers. En premier lieu, il permet aux gestionnaires publics de minimiser leur exposition aux risques inhérents à l’activité aéroportuaire (financiers, professionnels, environnementaux, etc.) puis, en second lieu, de transférer la gestion de ce type d’actifs à des partenaires privés, expérimentés et disposés à déployer les meilleures pratiques internationales et les dernières technologies dans leurs aéroports.

 

Pouvons-nous parler au niveau international de l’existence d’une « Marque Espagne » en matière de conception et d’ingénierie dans le secteur aéroportuaire ?

Il ne fait aucun doute que l’Espagne possède une grande expérience dans le secteur aérospatial et, plus précisément, dans le secteur aéroportuaire. Dans notre cas, nous percevons la force de cette marque chez nos concurrents directs lors des processus d’appel d’offre à travers le monde, mais aussi dans tout le réseau de partenaires (cabinets d’architecture, d’ingénierie, de conseil, etc.) qui conjuguent proximité, du fait d’être basés dans le même pays, prestige international et capacité d’assistance dans des projets complexes n’importe où dans le monde.

 

 

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