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Le Falcon Heavy de SpaceX

 

Lorsque Pierre de Coubertin proposa en 1894 la devise des Jeux Olympiques, l’Être humain commençait sa conquête du ciel en décollant d’à peine quelques mètres du sol. Plus d’un siècle plus tard, « citius, altius, fortius », en d’autres termes « plus vite, plus haut, plus fort », pourrait bien être la devise qui encourage également l’actuelle course à l’espace.

Le Falcon Heavy de SpaceX marque une étape importante dans la course spatiale actuelle, ouverte à de nouveaux acteurs et un marché innovant.

Il ne s’agit plus d’une compétition où seules deux superpuissances participent, comme ce fut le cas lorsque l’Humanité eût posé le pied sur la Lune. De nos jours, plusieurs pays possèdent la capacité d’envoyer des engins dans l’espace. Ils ont également été rejoints par un certain nombre de sociétés privées et d’investisseurs qui ont vu dans l’espace une ressource commerciale à exploiter. Ce qui, d’ailleurs, est le cas.

Le dernier jalon de cette course est très récent. Il y a quelques jours à peine, nous avons pu assister en direct au premier lancement du Falcon Heavy. Il s’agit d’un système de lancement spatial super-lourd réutilisable, financé, conçu et construit par la société SpaceX.

Sa charge utile en orbite terrestre basse s’élève à près de 64 tonnes, soit presque trois fois celle de son petit-frère, le Falcon 9. Son objectif, avec les esprits tournés vers les voyages vers Mars, est de disposer d’un système de lancement qui permet de transporter des charges lourdes vers l’espace. À noter particulièrement que, pour atteindre la planète rouge, la capacité de charge utile du système est réduite à environ 17 tonnes.

Outre ses capacités, la caractéristique la plus importante de ce lancement a été la récupération programmée des premiers étages de la fusée. Avec une précision extrême, ceux-ci se sont détachés et sont retournés sur Terre, en douceur et aux endroits programmés à cet effet. Il s’agit d’un aspect essentiel pour baisser les coûts des lancements futurs, susceptibles d’être réduits d’environ 30 %.

La charge utile pour ce vol d’essai était symbolique : elle incluait un véhicule Tesla avec un mannequin à l’intérieur. Au moins deux autres lancements sont prévus en 2018, mais cette fois avec charge utile payée par les clients.

Un autre aspect remarquable est ce que ces progrès dans la course à l’espace ont permis de changer la façon dont les communiquer. Contrairement au siècle dernier, où les superpouvoirs maintenaient un secret presque total sur leurs progressions ou leurs lancements, c’est désormais l’information qui prévaut. Auparavant, les uns les autres se concurrençaient entre eux ; de nos jours, ils rivalisent pour un marché. L’exposition publique de l’ensemble du processus de lancement, ses protocoles et la vérification en direct que tout fonctionne comme les ingénieurs l’ont conçu représentent la meilleure publicité que ce type d’entreprise puisse avoir pour attirer de nouveaux clients dans la conquête de l’espace.

« Citius, altius, fortius » peut, en effet, s’avérer être une devise à prendre en compte pour illustrer cette nouvelle course spatiale.

 

Sur la chaîne YouTube de SpaceX, vous pouvez voir des vidéos sur le développement du Falcon Heavy ainsi que sur son premier lancement. Pour y accéder, cliquez ici.

 

 

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