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Hangars. Analyse des investissements en protection anti-incendie

José Alfonso López

José Alfonso López

AERTEC / Airport Planning & Design

 

Le choix des solutions de protection anti-incendie dans les hangars est une question très polémique à laquelle est confronté le propriétaire, et par conséquent, l’ingénieur qui conçoit l’infrastructure. Dans un précédent article, nous avons vu le cas particulier des systèmes d’extinction pour hangars, basés sur la norme NFPA 409 (Voir post).

La sélection des moyens de protection anti-incendie doit être basée sur des critères purement économiques, s’appuyant sur une analyse détaillée de l’investissement.

À mon sens, ce choix doit reposer exclusivement sur des critères économiques, en appliquant des techniques d’analyse des investissements.

Pour cela, et étant donné que la souscription d’un contrat d’assurance est incontournable, il convient d’évaluer le coût initial des moyens de protection anti-incendie, ainsi que de leur maintenance et exploitation (essais périodiques) par rapport au coût de la prime de risques, qui devrait couvrir aussi bien le hangar que les aéronefs qu’il abrite, ainsi que les pertes causées par l’interruption de l’activité de ces moyens de production.

Cela signifie-t-il que les moyens de protection anti-incendie dans les hangars ne sont pas normalisés et donc que leur choix est libre ? En aucun cas. Le cadre réglementaire national établit des exigences minimales énoncées dans le Règlement de sécurité anti-incendie dans les établissements industriels, laissant également la porte ouverte à l’application d’autres normes internationales prestigieuses, en particulier la norme NFPA 409.

Aussi, jusqu’à quel point ce choix est-il libre ? Il est presque total, étant donné que les prescriptions de la réglementation nationale s’appliquent aux établissements industriels en général, sans tenir compte des particularités des hangars ; et qu’une charge calorifique très basse pondérée et corrigée pour le bâtiment, résultant de l’application du tableau de charge calorifique de l’activité établi pour les avions se traduit par des moyens de protection anti-incendie vraiment faibles.

Par conséquent, qui décide des moyens de protection anti-incendie les mieux adaptés ? Si votre choix doit répondre à des motifs strictement financiers, il faut compter sur la participation de la compagnie d’assurance, qui pourra fournir une estimation de la prime de risque basée sur les moyens de protection anti-incendie à installer. C’est la raison pour laquelle, les compagnies d’assurances disposent généralement de leurs propres normes, le cas le plus connu étant celui de FM Global.

Un autre aspect qui peut, à priori, sembler important est celui du contenu en carburant des réservoirs. Les incendies dus à des liquides inflammables ayant une évolution très rapide, et étant donné que c’est particulièrement le type d’incendies contre lequel les hangars sont protégés, leur influence sur les décisions devient négligeable en faible quantité (la NFPA 409 définit comme entrepôt sans carburant ceux ayant une quantité inférieure à 0,50 % de leur capacité).

La conclusion à ce raisonnement est évidente : le résultat variera grandement en fonction du coût du hangar, mais surtout, du coût de l’avion qu’il abrite.

À titre d’exemple, voici quelques ratios concernant les avions de transport militaire :

  • Rapport coût de l’avion/hangar à un emplacement pour le modèle C295: 3/1.
  • Rapport coût de l’avion/hangar à un emplacement pour le modèle A400M: 30/1.

Le rapport du coût des moyens de protection anti-incendie en fonction de la réglementation appliquée étant :

  • Rapport coût PCI NFPA 409/réglementation nationale : 100/1. (Comprenant le réservoir d’eau d’extinction d’incendie).

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