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Gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen – SESAR

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José María Aparicio

AERTEC / Aerospace & Defence Systems

 

La navigation aérienne dépend de l’utilisation d’un système de gestion du trafic (ATM ou Aircraft Traffic Management) capable d’organiser les trajets des nombreux avions qui traversent l’espace aérien à un même moment.

L’Europe, avec plus de 35 000 vols par jour, est l’un des espaces aériens les plus achalandés au monde.

Les personnes chargées de sa gestion sont les contrôleurs aériens qui, depuis les tours ou centres de contrôle, sont en communication constante, via radio et radar, avec les avions qui traversent leur zone ou secteur. Leur principale mission est d’éviter que deux appareils occupent le même espace au même moment. Tous les pilotes exerçant selon les règles de vol aux instruments (IFR ou Instrumental Flight Rules) doivent communiquer périodiquement, et pratiquement en temps réel, leurs plans de vol, autrement dit, des informations telles que l’origine, la destination, l’itinéraire, l’autonomie, etc. Cette information permet aux contrôleurs aériens de diviser l’espace aérien sous leur contrôle pour l’assigner aux différents appareils afin que ceux-ci puissent arriver à destination en toute sécurité. Pour ce faire, ils répondent en modifiant ou en autorisant les plans de vol qui ont été communiqués au préalable.

Chaque pays est responsable du contrôle de son propre espace aérien. Celui-ci se fait au moyen de systèmes et de procédures qui ne sont pas toujours cohérents avec ceux des pays voisins. Cette fragmentation se traduit par une perte d’efficacité, qui entrave la croissance du transport aérien international. Les compagnies aériennes ne peuvent garantir l’utilisation optimale de leurs flottes ; les vols sont souvent différés, les avions finissent par effectuer des trajets plus longs que prévu et la saturation des zones terminales, les aéroports, est susceptible d’entraîner des retards et oblige les avions à voler en rond.

L’Europe, avec plus de 35 000 vols par jour, est l’un des espaces aériens les plus achalandés au monde. Le projet de gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen (SESAR ou Single European Sky ATM Research) est né du besoin de créer une vision intégrée et commune sur l’évolution du système de gestion du trafic aérien, dans le but d’adapter, par la mise en place de nouvelles procédures et techniques, la progression de la demande attendue dans les prochaines années, en misant sur une approche à échelle européenne, plutôt que nationale.

Son développement a été confié à un groupement d’entreprises nommé SJU (Single European Sky ATM Research Joint Undertaking), formé par des prestataires de services du secteur de la navigation aérienne, des constructeurs et par le consortium des aéroports SEAC (plus d’informations sur http://www.sesarju.eu).

Le développement du projet SESAR comprend trois étapes : amélioration de la durée des opérations, optimisation des itinéraires et amélioration des procédures. Les objectifs de la première phase, en cours d’exécution, sont les suivants :

  • Augmenter de 27 % la capacité du transport aérien.
  • Réduire de 40 % le risque d’accident aérien.
  • Réduire de 2,8 % l’impact environnemental de chaque vol.
  • Réduire de 6 % les coûts dérivés du système de contrôle aérien.

Le projet SESAR s’inscrit dans un projet plus ambitieux dénommé Ciel Unique Européen (SES ou Single European Sky), qui a pour objectif de :

  • Multiplier par trois la capacité du transport aérien.
  • Multiplier par dix la sécurité aérienne.
  • Parvenir à réduire de 10 % l’impact environnemental de chaque vol.
  • Réduire de 50 % les coûts dérivés du système de contrôle aérien.

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