Améliorer l’expérience du passager doit être le principal objectif des acteurs impliqués dans le transport aérien. C’est pourquoi de nouvelles méthodes visant à favoriser la diminution des durées de traitement des passagers dans les aéroports sont en cours de développement (utilisation de la biométrie, du risk-based screening ou contrôle axé sur le risque, de la cybersécurité, du big data, de la réalité augmentée, etc.).
Peu de technologies peuvent apporter autant pour améliorer l’environnement personnalisé de chaque voyageur au cours de leur séjour dans un aéroport.
Les lunettes, un accessoire très utile dans le milieu professionnel mais sans doute encore très loin d’être utilisé par les passagers, sont probablement la première image qui vient à l’esprit lorsque le concept de réalité augmentée est abordé.
Pour qu’une technologie pénètre le quotidien, elle doit être facile à utiliser, bon marché et aisément reproductible… C’est pourquoi l’application de la réalité augmentée associée aux smartphones se présente comme une solution particulièrement viable.
Des millions de personnes ont chassé des Pokémons à l’aide d’un téléphone, alors pourquoi ne serait-il pas possible de partir à la chasse aux offres dans un aéroport ?
Améliorer l’ergonomie c’est concevoir une expérience personnalisée pour chacun des millions de voyageurs qui prennent l’avion chaque année. Pour ce faire, la réalité augmentée pourrait permettre la mise à disposition d’un agent de service au sol sur le téléphone portable de chaque passager, dont la mission consisterait à le conduire vers les différentes zones du terminal en fonction de ses préférences personnelles.
Après avoir renseigné son numéro de vol, l’application pourrait ainsi calculer le temps dont il dispose pour profiter des activités et services proposés dans l’aéroport. En indiquant ses préférences culinaires, son budget, etc., la réalité augmentée embarquée sur son téléphone le dirigerait à l’aide de flèches, après avoir pointé l’appareil dans le sens des allées, vers les restaurants recommandés. Il serait également possible de recevoir des informations complémentaires sur les restaurants en consultant les menus, en disposant d’images 3D des plats, etc.
L’offre commerciale serait elle aussi transmise par la diffusion d’informations (promotions, réductions, etc.).
En fonction de sa position dans le terminal, de l’heure d’embarquement et de la distance à parcourir pour rejoindre la porte, le voyageur recevrait les messages opportuns à temps pour l’alerter sur le besoin de se diriger vers la porte d’embarquement avec une assistance personnalisée sur l’itinéraire à suivre.
À l’intérieur du terminal, l’utilisation de la réalité augmentée est destinée à améliorer l’expérience du passager, tandis que son utilisation en dehors du terminal est idéale pour simplifier les opérations de manutention et d’assistance technique de l’aéronef.
L’aéroport de Singapour, par exemple, effectue d’ores et déjà les tâches de manutention des aéronefs et de suivi des bagages en faisant appel à la réalité augmentée, qui permet d’accroître la sécurité et de réduire les durées nécessaires à l’assistance technique au sol des aéronefs.
Le recours à cette technologie entraîne une réduction des durées de rotation des avions conduisant à un triple avantage : augmentation des heures d’utilisation de l’aéronef pour la compagnie aérienne, diminution des problèmes de capacité sur l’aire de trafic pour l’aéroport et réduction de la probabilité de retard pour le passager.