Pour aborder ce thème, il faut tout d’abord comprendre ce qu’est un gyroscope, car les bases physiques de cet appareil ne sont pas les mêmes que celles d’une table gyroscopique.
Un gyroscope est tout simplement un disque, ou une roue, libre de tourner de façon à ce que l’axe de rotation puisse s’orienter par lui-même. En tournant, l’orientation de cet axe n’est pas affectée par l’inclinaison ou la rotation du reste des disques qui composent le gyroscope, conformément à la conservation du moment cinétique. Ainsi, les gyroscopes servent à mesurer ou maintenir une certaine orientation.
Le fait de disposer d’une table gyroscopique peut faire la différence quand il s’agit de réduire les temps de développement et d’augmenter la fiabilité dans la production de tests standardisés.
Grâce à cette particularité physique, cet élément est désormais présent dans la majorité des appareils électroniques que nous utilisons tous les jours : les smartphones, les voitures neuves ou cette caméra d’action qui nous a permis de nous filmer, la semaine dernière, au cours d’une course de karts.
Mais, quel est le rapport avec l’aéronautique ? Il est très important ! C’est un appareil indispensable pour la navigabilité aérienne de tout aéronef moderne, avec ou sans pilote, qui permet de connaître à tout moment les réactions de l’avion et de pouvoir prendre des décisions adaptées ; sa fiabilité et sa précision sont des facteurs encore plus importants lorsqu’il s’agit de véhicules aériens sans pilote (SATP), car le système de contrôle dépend des données fournies par ces petits capteurs.
Nous pouvons maintenant mieux appréhender les grandes possibilités du phénomène physique qui se cache derrière ces appareils, mais que se passe-t-il si nous utilisons différemment l’applicabilité de ce capteur généralisé ? C’est exactement ce qui est recherché dans les tables gyroscopiques : utiliser l’effet gyroscopique afin de faire de ce système particulier un capteur de capteurs.
L’idée est de contrôler l’orientation donnée par l’axe principal de la table ; l’axe change d’orientation en fonction du dispositif que nous plaçons sur la surface du disque ou de la plateforme d’essai. On peut ainsi surveiller la réponse aux changements d’orientation de tout système ou capteur placé sur la table et vérifier sa précision et son bon fonctionnement.
Pour l’expérimentation de capteurs aéronautiques, une table à deux axes ne suffit pas car, en cours de vol, il est nécessaire de connaître l’orientation sur trois axes de coordonnées. Sur l’image suivante, on peut observer un schéma des axes présents sur un aéronef, pour un gyroscope.
C’est la raison pour laquelle nous sommes convaincus que le fait de disposer d’une table gyroscopique peut faire la différence quand il s’agit de réduire les temps de développement et d’augmenter la fiabilité dans la production de tests standardisés pour les différents capteurs avec lesquels nous travaillons sur une base quotidienne.