Il y a quelques années, l’astronome américain Michael E. Brown a balayé la croyance selon laquelle le Système solaire compterait neuf planètes. Il a remis en question le statut de planète de Pluton en raison de sa « petite taille ». À la suite d’un vote par les plus éminents astronomes du monde, Pluton a été requalifiée en tant que planète naine. Pourtant aujourd’hui, soit dix ans plus tard, Michael Brown croit en l’existence de la véritable neuvième planète du Système solaire.
Nous disposons déjà des télescopes et de la technologie nécessaires pour l’observer, seulement, jusqu’à présent, « on ignorait où chercher ».
Après de nombreuses études et observations menées en compagnie de son collègue Konstantin Batygin, il a récemment déclaré dans la revue The Astronomical Journal que nous pourrions être face à la découverte de la neuvième planète du Système solaire.
Cette planète serait beaucoup plus éloignée que Pluton (environ vingt fois), avec une orbite elliptique dont le point le plus proche du Soleil se trouverait à une distance approximative de 600 ua (unités astronomiques) et le plus lointain à environ 1 200 ua (environ 40 ua pour Pluton). On estime que sa révolution autour du Soleil prendrait de dix à vingt mille ans et qu’elle serait composée d’une gigantesque masse gelée, cinq mille fois plus grande que Pluton elle-même.
Plusieurs théories de découverte de nouvelles planètes ont déjà émergé parmi la communauté scientifique. Ces théories s’appuyaient presque toujours sur la présence de masses énormes qui affecteraient l’orbite de quelques objets spatiaux ; la majorité d’entre elles ont été réfutées par la suite.
Malgré les observations et calculs mathématiques, personne n’a encore vu la neuvième planète. Cependant, l’histoire compte deux précédents avec les découvertes de Neptune et Pluton, dont l’existence a été déclarée avant qu’elles ne soit visibles pour la première fois. D’après Michael Brown, nous disposons déjà des télescopes et de la technologie nécessaires pour l’observer, seulement, jusqu’à présent, « on ignorait où chercher ». D’un autre côté, une planète si lointaine reflète très peu la lumière du Soleil, ce qui rend difficile son observation. D’autant plus si l’on tient compte du fait qu’ elle semblerait se trouver dans une zone de notre galaxie où se produit un entonnoir à lumière.
Pour les plus curieux, ou les personnes souhaitant approfondir le sujet, les premiers résultats de l’étude ont été publiés dans la revue The Astronomical Journal. À l’origine, la recherche avait pour but de réfuter l’hypothèse émise en 2014 par deux scientifiques, Scott Sheppard et Chad Trujillo, qui pensaient être confrontés à l’étude d’une partie du système solaire méconnue, pouvant abriter de gigantesques masses qui pourraient répondre à la définition actuelle d’une planète. Face à ces résultats, M. Brown a dû affirmer que nous pourrions effectivement être en présence d’une nouvelle découverte.
Il reste encore à mener de nombreuses études et de longues observations avant d’être en mesure de confirmer l’existence de la neuvième planète, en attendant, nous pouvons simplement décider d’y croire ou non.