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Avions convertibles

Image de Ana Isabel Manzano

Ana Isabel Manzano

AERTEC / Aerospace Industry

 

Un aéronef convertible est un véhicule capable de décoller et d’atterrir à la verticale comme un hélicoptère et, une fois la hauteur et la vitesse suffisantes atteintes, de se déplacer à l’horizontale comme un avion conventionnel. Il est également appelé VTOL ou tiltrotor. Le concept selon lequel les hélices-rotors peuvent pivoter de 90º par rapport au fuselage, fonctionnant comme des rotors en mode hélicoptère et comme des hélices en mode avion à voilure fixe, est le VTOL (Vertical Take-Off and Landing, ou aéronef à décollage et atterrissage verticaux).

Ce type de technologie a été développé afin de pouvoir raccourcir les pistes de décollage et d’atterrissage et disposer d’aéronefs opérationnelles sur tout type de terrain.

.Ce type de technologie a été développé afin de pouvoir raccourcir les pistes de décollage et d’atterrissage et disposer d’aéronefs opérationnelles sur tout type de terrain, y compris sur les porte-avions en pleine mer.

Le convertible le plus célèbre est sans doute le Bell Boeing V-22, plus connu comme l’Osprey, conçu pour essayer de combiner la manœuvrabilité de l’hélicoptère, un décollage et un atterrissage faciles à la verticale et une translation rapide des avions. Cela est possible en changeant la position de ses hélices. Malheureusement, ce modèle d’aéronefs s’avère très cher à fabriquer et son entretien est également cher et complexe. D’un point de vue opérationnel, il est plus rapide que d’autres aéronefs du même type, mais moins efficient aérodynamiquement, ce qui affecte sa manœuvrabilité et sa sécurité.

Il existe d’autres modèles expérimentaux dont la conception et les essais permettent d’améliorer les qualités du décollage et de l’atterrissage à la verticale dans un aéronef à ailes basculantes, parmi lesquels : le Canadair CL-84 Dynavert, le LTV XC-142 ou le Vertol VZ-2 (modèle 76).

Même si ces machines pouvaient a priori sembler un peu utopiques, elles allaient bel et bien devenir réalité ; il ne s’agissait que d’une question de temps. En s’attardant sur les nouveaux concepts de modèles d’aéronefs sur lesquels travaillent actuellement les différentes entreprises du secteur aéronautique et spatial, il est possible de se faire une idée de ce que l’aviation nous réserve dans les années à venir.

La voiture volante Terrafugia TF-X est un véhicule VTOL hybride qui fonctionne à l’essence et l’électricité. Il compte quatre places et deux ailes pliables avec leurs moteurs aux extrémités et a obtenu en 2015 la documentation nécessaire pour qu’une maquette effectue des essais de vol, sans passagers ni pilote.

L’entreprise américaine Krossblade a présenté le SkyCruiser, un véhicule de transport hybride, de 8,4 m de long et de 1,3 m de haut, qui décolle et atterrit de la même façon qu’un hélicoptère. Pour cela, il déplie ses 4 rotors de la même façon qu’un drone et, une fois en hauteur, il les replie et commence à voler comme un aéroplane propulsé par les hélices arrière, pouvant atteindre les 500 km/h. Lorsqu’il est au sol, il se transforme en un véhicule capable de se déplacer sur une route après avoir replié et rangé ses ailes dans le fuselage. Les portes se plient vers le haut pour l’accès de 5 passagers maximum. Il ne s’agit pour le moment que d’un prototype et, tout en songeant à sa commercialisation, l’entreprise travaille sur le SkyProwler, un modèle du même concept à l’échelle.

Les drones transformables ne sont pas non plus tout neufs : Google et la NASA, entre autres, disposent de projets de drones pour le transport de personnes s’appuyant sur ce concept.

L’EHang 184 AAV (Autonomous Aerial Vehicle) est un drone d’origine chinoise avec un haut niveau de maturité, qui devrait être lancé sur le marché de façon imminente. Fonctionnant à l’énergie électrique, il possède 4 propulseurs et une taille suffisante pour loger une personne de 100 kg en cabine. Bien qu’il ne puisse pas être piloté de l’intérieur, il peut transporter le passager à un endroit déterminé via l’utilisation d’une application mobile. Son autonomie d’environ 20 minutes de vol à une vitesse de 100 km par heure implique des trajets courts, bien qu’il puisse être très utile en cas d’urgence médicale ou de déplacement touristique.

Enfin, le Flyer de Kitty Hawk a également été présenté il y a peu ; ce drone à dix hélices parrainé par l’un des fondateurs de Google suit la même ligne que les véhicules mentionnés ci-avant. Selon ses fabricants, quelques minutes suffisent pour apprendre à le faire voler et aucun permis ne sera nécessaire pour le piloter (ce point devra toutefois être défini par l’autorité d’aviation compétente).

En définitive, la technologie semblait il y a peu de temps encore une chimère propre des films futuristes, mais la réalité nous démontre qu’il est possible de mener à bien toutes ces avancées par itérations constantes qui nous permettent d’atteindre, voire d’améliorer, le concept initial.

 

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