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L’art d’apprendre à voyager en avion

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María Isabel Montero

AERTEC / Head of PMO & MRO – Madrid Division

 

Les fêtes de fin d’année sont synonyme de voyage. Beaucoup de monde opte pour voyager en avion, car c’est le transport le plus rapide et le plus fiable pour les déplacements moyens et longs. Cependant, il est recommandé de respecter une série de mesures avant d’embarquer à bord. Il s’agit de petits conseils qui seront les bienvenus au moment de voler.

Avant tout, il faut être conscient que pour certains, l’idée de voler dans une cabine à trente mille pieds d’altitude provoque de l’anxiété et de l’insécurité. Dans ce sens, vous devez savoir qu’il s’agit du moyen de transport le plus sûr de nos jours. Car les normes de maintenance et de révision des aéronefs, tout comme la formation et l’expérience de l’équipage, sont parmi les plus exigeantes.

Et c’est précisément le manque d’information sur le monde de l’aéronautique et sur toutes les étapes préalables au décollage qui sont, en partie, à l’origine de ces angoisses. Donc, le premier conseil est d’être bien informé de tous ces détails, ce qui vous aidera à être plus en confiance. Cependant, pour les cas extrêmes, il existe des entreprises spécialisées dans le traitement de la peur de l’avion, avec un taux de succès contrasté.

Et, pour entrer dans le vif du sujet, voici quelques recommandations pour un vol confortable :

  • L’humidité relative de l’air dans la cabine d’un avion est d’environ 20 %, ce qui est très faible comparé aux 40-70 % d’un édifice normal. C’est pourquoi il est conseillé de boire (en évitant le thé et le café) pour conserver un bon taux d’hydratation.
  • Selon les statistiques, la plupart des passagers restent assis durant la totalité du vol. Il vaut donc mieux porter des vêtements confortables et amples qui permettent une totale liberté des mouvements dans un espace réduit.
  • Dans ce sens, et quelle que soit la durée du trajet, il faut essayer de ne pas rester complètement immobile, soit en réalisant de petits exercices sur le siège (remuer les pieds, les jambes, le dos, le cou), soit en se levant et en marchant dans la cabine toutes les 2 heures lors des longs trajets.
  • Même si les cabines sont pressurisées, le changement de pression dans l’atmosphère affecte directement la trompe d’Eustache en la bloquant et en produisant une grande gêne. Vous pouvez réduire cet effet en mâchant un chewing-gum, un bonbon, ou encore en ouvrant souvent la bouche (en bâillant).
  • Les avions peuvent vibrer ou faire des mouvements brusques lorsqu’ils traversent des zones d’instabilité (turbulences). Le vent, à travers lequel vous vous déplacerez, n’est autre que la circulation laminaire des particules présentes dans l’air. La turbulence se produit quand ce mouvement est désordonné et que des perturbations apparaissent sous forme de tourbillons. Ou lorsqu’on traverse une zone de nuages, lors de coups de vent très forts ou de variation brusque ou très brusque de l’intensité et de la direction du vent appelée « cisaillement » ou « Wind shear ». C’est la raison pour laquelle il est toujours recommandé de rester attaché durant le vol et de ne pas se déplacer. Si les turbulences vous angoissent, il vaut mieux choisir un siège situé entre les ailes de l’avion, s’agissant de l’endroit le plus stable.
  • Avant de voyager, il est utile de faire une copie de tous les documents d’identité en cas de perte ou de vol des originaux. Dans tous les cas, si vous perdez l’un de vos papiers d’identité dans un aéroport, vous pouvez obtenir une copie provisoire officielle à l’aéroport même, ou à l’ambassade en présentant un document d’identité.
  • Ne voyagez qu’avec un bagage à main : quel que soit la durée du vol ou l’endroit où vous vous rendez, vous évitez ainsi les longues files d’attente pour l’enregistrement et gagnez du temps. Pour optimiser l’espace dans votre valise, faites d’abord une liste de ce que vous souhaitez prendre en privilégiant le côté pratique et en choisissant des tenues facilement combinables. Puis étalez tout devant vous. Commencez alors à les ranger dans la valise, comme si vous jouiez à Tetris, en utilisant bien tous les angles et en comblant tous les espaces. Terminez par les chaussures, les liquides et les appareils électroniques. Et n’oubliez pas de toujours porter sur vous les vêtements les plus volumineux.
  • Emportez moins que ce dont vous aurez besoin durant le voyage. En voyage d’affaires ou d’agrément, vous emportez plus ou moins de choses, mais vous finissez souvent par faire des achats à destination qu’il faut penser à ramener lors du vol retour. Il est donc ingénieux de garder une place dans la valise pour d’éventuelles acquisitions.
  • Mettez les chemises ou chemisiers dans des sacs de pressing. Si vous êtes obligé de porter des chemises ou d’autres vêtements qui se froissent facilement, mettez-les dans des sacs de nettoyage à sec puis pendez-les dans la douche et laissez couler l’eau chaude, la vapeur défroissera le vêtement.
  • Pesez et mesurez votre bagage avant d’aller à l’aéroport. Chaque compagnie aérienne a ses normes et bien que votre valise vous paraisse peu encombrante, vous dépassez peut-être les limites autorisées. Mis à part le supplément qui vous sera facturé, vous perdrez du temps à laisser et à récupérer la valise dans les aéroports.
  • Choisissez un vol direct sans escales. Vous éviterez de perdre du temps inutilement ainsi que d’éventuels retards de correspondances.
  • Affrontez le décalage horaire. Pour vous aider lors des longs voyages avec changement de zone horaire, ayez à l’esprit l’heure de destination vers laquelle vous volez et agissez en conséquence, ainsi l’impact sera moindre.

Grâce à ces recommandations, votre voyage sera certainement plus agréable à tous les égards.

Pour revenir au début de cet article, la sécurité aérienne est le premier principe fondamental dans ce secteur et celui qui commande toute décision ou action. Pour qu’un avion prêt à décoller se place en tête de piste, une importante équipe de techniciens, ingénieurs, pilotes, membres d’équipage ainsi que le personnel technique au sol réalisent un contrôle exhaustif d’une série de procédures et de mesures préventives.

Enfin, chaque avion passe par différentes révisions générales avec différents degrés de détail : une révision quotidienne avant le premier vol, une autre après 100 heures de vol, encore une autre toutes les 600 heures de vol, puis tous les 18 mois avant la dénommée « grande visite », tous les cinq ans ou toutes les 30 000 heures de vol, durant laquelle l’avion est complètement désossé puis remonté en révisant chaque pièce, aussi petite soit-elle.

Et, au cas où vous douteriez encore, la connaissance, l’expérience et l’amabilité des pilotes et de l’équipage sont la meilleure garantie qu’il soit pour répondre avant ou durant le vol aux doutes qui subsistent encore.

Bon voyage.

 

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