À l’heure actuelle, pratiquement tout le monde connaît les termes suivants : données, roaming, wi-fi… Dans ce billet, nous allons aborder un mot indispensable dans le vocabulaire d’un globe-trotteur, le mot wi-fi. Tous les grands voyageurs, qui séjournent longtemps dans les aéroports, savent que pendant que l’on attend un avion, 80 % des choses qui nous préoccupent sont liés à un accès à Internet : répondre au courrier, parler avec la famille par WhatsApp, lire le quotidien… Le dénominateur commun à toutes ces tâches est l’Internet, qui nous fait immédiatement penser au wi-fi, car nous savons que pratiquement dans tous les centres commerciaux, les restaurants ou les aéroports nous trouverons un récepteur wi-fi auquel nous pourrons nous connecter.
La qualité du service offert par les récepteurs wi-fi dans les aéroports européens est relativement bonne.
Quand avons-nous réellement posé le premier adaptateur wi-fi dans un aéroport ? Nous savons que le wi-fi a été créé en 1991 par Vic Hayes (1), mais nous ne savons pas à quel moment il a été mis en place dans un aéroport ; l’un des pionniers a été l’aéroport de Prague, en 2005, il y a une douzaine d’années… (Aéroport de Prague) Le coût de la connexion était de 150 couronnes tchèques, ce qui équivaut à environ 15 euros actuels.
Le terme « wi-fi » a-t-il évolué depuis 2005 ? Oui, beaucoup. Les normes et les types de connexions ont beaucoup progressé depuis cette époque ; en 2005, la vitesse maximum d’une connexion était de 11 Mbps, à condition d’avoir un récepteur à portée de main et de posséder un PDA de dernière génération (les smartphones n’étaient pas aussi courants qu’aujourd’hui). Dans les années 2011 et 2012, smartphones et tablettes étaient plus généralisés et le réseau wi-fi continuait de s’améliorer, jusqu’à atteindre aujourd’hui des vitesses allant de 1,3 à 3,46 Gbps. Si nous nous concentrons sur le wi-fi et son utilisation dans les aéroports, nous devons prendre garde aux réseaux auxquels nous nous connectons et n’utiliser aucun mot de passe bancaire ou mot de passe privé qui pourraient être piratés, nous convertissant en un Homme du milieu (voir « l’attaque de l’homme du milieu », de l’anglais « Man in the Middle ») (2) et provoquer d’importants bouleversements dans nos vies.
La qualité du service offert par les récepteurs wi-fi dans les aéroports européens est relativement bonne ; j’insiste sur le fait qu’elle n’est que « relativement » bonne, car elle doit encore être améliorée sur de nombreux points ; la qualité et la sécurité sont plutôt satisfaisantes, mais les tarifs proposés aux passagers sont encore élevés pour un service « premium ». En Amérique, plus précisément en Argentine, la résolution 109/2016 de l’Organisme de réglementation du système national d’aéroports (Organismo Regulador del Sistema Nacional de Aeropuertos – ORSNA), publiée dans le Journal officiel, a approuvé « le standard de service pour la fourniture d’accès à Internet sans fil (wi-fi), dans les aéroports du groupe A » de ce système ; c’est la raison pour laquelle en Argentine, près de 33 terminaux proposent un wi-fi entièrement gratuit et de grande qualité.
Enfin, j’aimerais évoquer une initiative lancée par un blogger qui voyageait beaucoup à travers le monde. Il s’appelle Anil Polat et a décidé de recueillir tous les mots de passe et les réseaux wi-fi de tous les aéroports à travers le monde (voir), puis de les matérialiser sur une carte : on y trouve le nom du réseau wi-fi, son mot de passe et sa durée de validité ; cette idée a été tellement appréciée qu’il existe déjà une application pour iOS ou Android et de nombreux utilisateurs participent au projet, qui a été appelé Open-Source. C’est un véritable avantage pour ceux qui voyagent beaucoup et ont besoin de rester connectés.
(1) Vic Hayes
Victor « Vic » Hayes (né le 31 juillet 1941 à Surabaya, dans les Indes orientales néerlandaises) est un ancien chercheur de Delft University of Technology. Son rôle dans la création et la présidence du Groupe de travail sur les normes des réseaux locaux sans fil IEEE 802.11 lui a permis d’être considéré comme le « père du wi-fi ».
(2) Man in the Middle (Attaque de l’homme du milieu)
L’attaque de l’homme du milieu (ou, en anglais, Man In The Middle) consiste à pirater la communication entre deux équipements afin que tout le trafic passe par un tiers, qui pourra ainsi décrypter toutes les données, les mots de passe, etc. Dans les aéroports, il est possible de créer un point d’accès au wi-fi et de lui donner un nom semblable à celui d’un magasin ou d’une cafétéria, par exemple.