Les acteurs de la chaîne d’approvisionnement sont organisés en réseaux autour des principaux pôles aéronautiques européens. À Séville, Bristol, Toulouse ou Hambourg, les sociétés et les différents acteurs —tels que les gouvernements régionaux et les universités de chaque circonscription— se sont regroupés sous une seule et même structure pour attirer davantage d’emplois dans leurs régions et projeter leurs entreprises vers d’autres horizons. Bien que préservant une saine concurrence, l’esprit d’équipe prévaut dans chacune d’entre elles tout comme la conviction que leur action sous forme de pôle de compétitivité régional bénéficie d’une visibilité accrue sur le plan mondial.
L’Europe, lorsqu’elle fonctionne comme une seule et même région, jouit de toutes les conditions nécessaires pour devenir un chef de file.
D’autre part, nous avons connu ces dix dernières années une période des plus prolifiques grâce au développement de grands programmes qui se sont succédé dans le temps. Rien que l’A380, l’A400M et l’A350, pour ne citer que les plus importants d’AIRBUS, ont suscité une avalanche d’opportunités pour les entreprises auxiliaires. Une telle convergence d’opportunités ne se reproduira probablement pas de si tôt, ce qui réserve à ces dernières des sorts divers. Le temps est venu de se concentrer sur l’efficacité des processus de fabrication tandis qu’augmentent les rythmes de production. Sans entrer dans les détails par activité, le débit général de travail des prochaines années sera colossal malgré les difficultés que vivront encore de nombreuses entreprises, plus axées sur les phases de développement.
Cette étape d’évolution dans l’activité s’accompagne d’une importante restructuration au sein d’AIRBUS GROUP, moteur du secteur en Europe. La réorganisation en trois grandes divisions, la simplification des chaînes d’approvisionnement et la perte d’influence des pays en faveur de l’organisation générale d’AIRBUS sont des sources de préoccupation pour nombre d’entreprises et une grande opportunité pour beaucoup d’autres.
Enfin, de nouveaux segments ouvrent leurs portes, nourrissant de grands espoirs pour le marché. Les systèmes aériens sans pilote à bord et le secteur de l’espace se profilent avec de plus en plus de netteté. Un nouvel horizon s’ouvre à nous, moins soumis aux allocations budgétaires de l’État et plus orienté à l’exploitation commerciale, un terrain propice aux entreprises innovatrices et technologiquement mieux avancées et à toutes celles pour qui il est plus aisé d’obtenir un financement.
Nous voilà donc face à de puissants pôles de compétitivité régionaux, à une période de changements dans la majeure partie de l’activité, à la transformation du grand instigateur européen et à l’émergence de nouveaux segments porteurs de grands espoirs de croissance. Ces changements ne seront certainement pas du goût de tout le monde, d’autre auront du mal à s’adapter, mais pour beaucoup ils sont signe d’un nouvel espoir et d’une excellente opportunité de se démarquer, de progresser et de prouver notre valeur.
Il est établi que l’Europe, lorsqu’elle fonctionne comme une seule et même région, jouit de toutes les conditions nécessaires pour devenir un chef de file. AIRBUS, l’un des rares groupes industriels véritablement paneuropéen, tout comme sa chaîne d’approvisionnement organisée autour de pôles régionaux d’excellence, doit servir d’exemple quant au moyen d’obtenir une meilleure intégration européenne.