Pendant les deux dernières décennies, les compagnies à bas coût LCC (Low Cost Carrier)- ont pris une bonne partie des parts de marchés de l’activité du transport aérien sur l’échelle mondiale. D’après IATA, les LCC ont atteint les 24% du taux d’occupation des sièges à travers le monde. Le segment LCC représente environ 50% en Italie et en Espagne. Les compagnies traditionnelles qui étaient autrefois les maîtres du transport aérien, ont été balayées du marché européen sur les vols court-courrier en moins de dix ans.
L’âge d’or de l’exclusivité dans l’aviation est terminé. Il est aujourd’hui rare de voir dans les plateaux le champagne et le caviar, il est même plus que probable que le passager à votre côté amène avec lui son propre sandwich pour le voyage. Le transport aérien de court-courrier s’est converti en une marchandise où beaucoup de voyageurs sont attirés par le prix des billets. En conséquence, il est probable que la compagnie aérienne qui offre le prix le plus bas réalise la vente.
Afin de pouvoir offrir ces tarifs si bas, les LCC se voient obligées d’être le plus efficace à tous les niveaux, et spécialement au sol. Les escales de 25 à 30 minutes sont leurs défis majeurs. Les aéroports ciblant les LCC doivent s’adapter à ce nouveau type de commerce. Voici quelques conseils :
Les aéroports ont toujours représentés une porte d’entrée luxueuse pour les hommes d’affaires. Ils doivent penser comment adapter leurs infrastructures à un nouveau type de clientèle
- Les aéroports avec une seule piste sont idéaux pour les lignes à bas coût. Elle leur permet de minimiser le temps de roulement après l’atterrissage ou avant le décollage.
- Les stationnements pour aéronefs situés en cul-de-sac accessibles par une seule voie de roulement doivent être éliminés. Les aéronefs doivent entrer et sortir sans entraves à tout moment. Les temps d’attentes sont du gaspillage d’argent.
- Se lever tôt n’est pas un problème pour les gens, si cela leur permet d’économiser de l’argent. La généralisation des opérations aéroportuaires des LCC aux premières heures du matin et après minuit, leur permet d’ajouter un vol quotidien supplémentaire. Une bonne chose pour les lignes aériennes à bas coût, car elle gagne de l’argent en faisant le plus de vols possible par jour.
- Les stationnements des aéronefs doivent être proche des portes d’embarquement et ceux à distance doivent être évités à tous prix.
- Les cartes d’embarquement et l’identification des passagers doivent être vérifiées au préalable, ce qui permet d’accélérer l’embarquement. Pour cela, chaque porte d’embarquement doit avoir sa propre zone de préembarquement, ce qui engendre un conflit d’intérêt pour les aéroports, car les passagers ne peuvent plus accéder aux espaces commerciaux une fois enfermés dans cette zone.
D’autres critères peuvent être appliqués. Les LCC demandent le droit d’atterrissage à bas prix, le plus simple est donc de leur offrir des infrastructures peu cher. Les aérogares ont souvent été la vitrine pour des politiques et des architectes, après tout, un aéroport est aussi la porte d’entrée pour les touristes et les hommes d’affaires. Néanmoins, les LCC ne s’intéressent pas aux aérogares fantaisistes, ils exigent uniquement l’efficacité pour ces opérations terrestres quotidiennes.
Evidemment, les communications terrestres doivent être obligatoirement excellentes, avec des autoroutes, une propre gare routière, un bon réseau de bus, etc. Un aéroport constitue un nœud de communication rail/air/route.
Enfin, les passagers des LCC ne sont pas avars, ils veulent seulement payer peu pour leur billet d’avion, mais ils aiment faire du shopping comme tout le monde. Les aéroports ont donc une grande opportunité en agrandissant leurs espaces commerciaux. Si l’argent doit être dépensé dans des infrastructures, que ce soit dans de grands et élégants centres commerciaux.
Bon vol!