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L’IA et l’avenir de l’aviation

Juan Molina

Juan Molina

AERTEC / Airport Planning & Design

 

Depuis quelque temps, le sujet de l’intelligence artificielle (IA) semble être dans tous les esprits.

L’IA est généralement définie comme l’intelligence réservée aux machines. On pourrait penser que l’IA est un ensemble de règles indiquant aux machines comment réagir, en se basant sur un ensemble d’entrées possibles. Dans ce cas, l’IA existerait depuis fort longtemps. Plus on enregistre de règles et de données, plus l’IA s’améliore. Cependant, l’application de concepts tels que l’apprentissage profond permet aux machines d’apprendre ou de s’adapter elles-mêmes à de nouvelles conditions. La puissance de traitement de l’électronique basée sur le silicium, toujours croissante, alimente et permet de collecter d’énormes quantités de données que les ordinateurs sont en mesure de traiter, d’analyser et de classer.

Même si, en tant qu’êtres humains, notre orgueil devait être blessé, nous devons reconnaître que les machines sont de plus en plus performantes.

Ce concept a de très vastes applications. Les voitures sans conducteur, les assistants personnels, l’investissement bancaire automatisé et l’aide au diagnostic médical ne sont que quelques exemples en cours de réalisation ou qui le seront bientôt grâce à ces nouveaux développements. La question est donc de savoir comment ou plutôt à quel moment cela s’appliquera à l’aviation.

L’aviation est l’une des industries les plus fortement réglementées dans le monde, principalement pour des raisons de sécurité. L’histoire de l’aviation repose sur d’innombrables incidents qui ont conduit à la mise en place d’ensembles de règles très strictes qui permettent d’offrir le moyen de transport le plus sûr en fonction des distances parcourues. Même s’ils font toujours les gros titres, les incidents de l’aviation sont peu nombreux et sont même de plus en plus rares.

L’automatisation a bien sûr contribué à mener l’aviation où elle se trouve actuellement, mais le contrôle et l’intervention des êtres humains ont toujours été indispensables, des pilotes aux contrôleurs aériens. Mais cela est sur le point de changer.

On s’accorde à reconnaître l’arrivée prochaine des véhicules sans conducteur. Si une voiture peut se conduire elle-même au milieu d’autres véhicules, de piétons et autres objets fixes ou mobiles, pourquoi ne serait-ce pas le cas pour les avions ? Le fret aérien semble être le point de départ évident pour les avions sans pilote, tout comme les camions sans conducteur sont sur le point de bouleverser l’industrie du transport.

Le niveau 4 du système A-SMGCS, un concept relativement peu connu, est actuellement présenté dans quelques-uns des principaux aéroports à travers le monde. Le système A-SMGCS recueille toutes sortes d’informations à partir de différentes sources et les transmet à un système capable d’interpréter toutes les données afin d’aider les contrôleurs à guider les avions au sol. Partout où ce système est mis en place, les bases octroyant le contrôle des mouvements au sol à l’IA sont déjà en place.

La mutation profonde de l’aviation, du contrôle centré sur l’homme au contrôle centré sur la machine, est sûrement ce qui a rendu le vol aussi fiable à travers l’histoire : LA SÉCURITÉ. Même si, en tant qu’êtres humains, notre orgueil devait être blessé, nous devons reconnaître que les machines sont de plus en plus performantes, quelles que soient les tâches qui leur sont confiées. Tout est question de temps et nous serons un jour en mesure de concevoir des systèmes autonomes qui pourront voler d’un point A à un point B. À ce moment-là, nous profiterons de vols encore plus sûrs et plus efficaces.

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