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Voler avec ou sans ailes

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Daniel Angulo

AERTEC / IT Systems

 

Les pionniers de l’aviation observaient le vol des oiseaux et tentaient de l’imiter, en imaginant des surfaces qui tireraient parti des courants aériens pour créer de la portance. Sur les avions actuels, les ailes jouent un rôle primordial et elles constituent sûrement la partie de l’avion la plus étudiée tout au long de l’histoire.

Au XIXe siècle, deux ingénieurs français, Alphonse Pénaud et Paul Gauchot, ont fait breveter la conception d’un avion sans queue, entraîné par deux hélices. Le concept était celui d’une aile volante : un aéronef à voilure fixe, sans surface auxiliaire comme pourraient l’être des stabilisateurs horizontaux.

Sur les avions actuels, les ailes jouent un rôle primordial et elles constituent sûrement la partie de l’avion la plus étudiée tout au long de l’histoire…

Mais ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale que les États-Unis, l’Allemagne et la Russie ont finalisé un vaste programme d’études sur les différentes fonctionnalités que l’on pouvait obtenir grâce aux ailes. De nouvelles conceptions virent le jour : aile basculante pour décollage vertical, ailes à géométrie variable pour améliorer l’aérodynamisme à différentes vitesses, ou bien en flèche inversée, avec plus de portance et de manœuvrabilité à plus bas régime.

Certaines de ces idées, comme celle de l’aile volante, ont été menées à bien, jusqu’au fameux bombardier américain Northrop B-2 que l’on a aperçu lors des guerres au Kosovo, en Irak et en Afghanistan. On retrouve l’aile basculante sur le Bell-Boeing V-22 Osprey, utilisé depuis près de 20 ans par les armées japonaise et américaine. Pourtant, certaines idées, comme celle de la conception en flèche inversée, ont été jugées impossibles à mettre en pratique jusqu’à la fin des années 70, où l’emploi de matériaux composites pour les ailes a autorisé des vitesses plus élevées.

L’une des créations les plus intéressantes en ce qui concerne le rôle des ailes est celle du Martin Marietta X-24A, un aéronef à corps portant qui n’avait pas besoin d’ailes pour rester en vol. Il a été utilisé par la NASA dans les années 60, tout au long de la « guerre spatiale », afin d’étudier la rentrée atmosphérique. Le Boeing X-50 Dragonfly a quant à lui montré un autre aspect novateur : il s’agissait d’un aéronef à voilure tournante dont le rotor pouvait être arrêté en cours de vol et agir en tant que voilure fixe, prouvant ainsi que la transition entre le vol à voilure fixe et le vol à voilure tournante était possible.

Différentes conceptions correspondent à différentes fonctionnalités, mais le même dénominateur commun revient sans varier : l’aile.

 

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